Walter Spitzer
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Naissance | ![]() Cieszyn ![]() |
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Décès | |
Sépulture | |
Nationalité | polonaise ![]() |
Activité | Peintre ![]() |
Distinctions | Liste détaillée Chevalier de la Légion d'honneur () Officier de la Légion d'honneur () Officier de l'ordre national du Mérite () Chevalier des Arts et des Lettres ![]() |
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Walter Spitzer, né le à Cieszyn en Pologne, à la frontière de la Tchécoslovaquie et mort le à Paris, est un artiste peintre, lithographe et sculpteur français, d'origine polonaise, survivant et témoin de la Shoah.
Biographie
Walter Spitzer naît le à Cieszyn en Pologne[1], à la frontière de la Tchécoslovaquie. Il est le fils de Samuel Spitzer, un fabricant de liqueur[2]. Sa mère, Margaret[2] (Gretta) Spitzer[3], est employée des chemins de fer[2]. Il a un frère aîné, Harry Spitzer[2]. La famille est peu pratiquante mais elle respecte les fêtes religieuses juives[2].
Seconde Guerre mondiale
Le père de Walter Spitzer, Samuel Spitzer, meurt de maladie, après une chirurgie[3], en février[4] 1940.
En juin 1940, les Juifs sont bannis de Cieszyn et Walter Spitzer et sa famille se réfugient à Strzemieszyce Wielkie ou Strzemieszyce[2] (aujourd'hui Dąbrowa Górnicza), où il travaille comme photographe et soudeur[4].
En 1940, son frère Harry Spitzer est arrêté par les allemands[3].
Déportation
En 1943, à l'âge de 16 ans, Walter Spitzer est déporté au camp de concentration de Gross-Rosen, situé près de la gare ferroviaire de Breslau (appelé aujourd'hui Wroclaw, en Pologne), puis à Blechhammer, camp de travail rattaché à Auschwitz[5],[6].
À Auschwitz, Walter Spitzer est tatoué avec le numéro 78489. C'est à Auschwitz qu'il est séparé de sa mère[3]. Après une tentative d'évasion[2], elle est exécutée par les nazis[5].
En , Walter Spitzer fait partie d'une marche de la mort d'Auschwitz vers Buchenwald. À la libération, il sert d'interprète pour une unité de l'armée américaine[4].
Arrivée en France
Vers la fin de 1945, Walter Spitzer immigre en France[4]. Il passe quelque temps à Moissac (Tarn-et-Garonne) avec son ami Jules Fainzang[2]. Il étudie aux Beaux-Arts de Paris. Il consacre sa vie à la mémoire de la Shoah[4].
Famille
Walter Spitzer a quatre enfants : Catherine, Anne, Benjamin et Eva[5].
Mort
Walter Spitzer meurt le , à l’hôpital Saint-Joseph à Paris, dans le 14e arrondissement[1], après avoir lutté une semaine contre la maladie à coronavirus 2019[5].
Distinctions
Chevalier de la Légion d'honneur (2006)[7]
Officier de la Légion d'honneur (2018)[8]
Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres[5]
Officier de l'ordre national du Mérite (2019)[5]
Œuvres
- Ouvrages
- « Les Auschwitz : témoignages », de Georges Snyders, Jacqueline Fleury et Walter Spitzer, Rodéo d'Âme, 2012, (ISBN 978-2-9529128-9-1)[9]
- Lithographies
- Níkos Kazantzákis, L'Odyssée (1924-1932), traduction de Jacqueline Moatti, lithographies originales de André Cottavoz, Paul Guiramand, André Minaux et Walter Spitzer, Paris, éditions Richelieu, Plon, 1968-1969, FRBNF33061452.
- Monuments
- Square de la Place-des-Martyrs-Juifs-du-Vélodrome-d'Hiver (place des Martyrs-Juifs-du-Vélodrome-d'Hiver)
- Mémorial des victimes de la Rafle du Vélodrome d'Hiver, Walter Spitzer, sculpteur, et Mario Azagury, architecte (1994).
- Monuments aux morts du 15e arrondissement de Paris, Monument aux victimes des persécutions racistes et antisémites (1995), quai de Grenelle[Où ?]
Notes et références
- ↑ a et b Insee, « Acte de décès de Walter Spitzer », sur MatchID (consulté le )
- ↑ a b c d e f g et h Peggy Frankston. Walter Spitzer-cnrd2016. USC Shoah Foundation. Paris. 15 novembre 1995.
- ↑ a b c et d (en) Cover for a set of etchings by Walter Spitzer inscribed by the artist. collections.ushmm.org.
- ↑ a b c d et e (en) Walter Spitzer: Children in a Concentration Camp. Ghetto Fighters House Archives.
- ↑ a b c d e et f Décès de Walter Spitzer, artiste peintre français et survivant de la Shoah. fr.timesofisrael.com. 14 avril 2021.
- ↑ Roxana Azimi. L’artiste Walter Spitzer, rescapé de la Shoah, est mort. lemonde.fr. 15 avril 2021.
- ↑ « Décret du 31 décembre 2006 portant promotion et nomination », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
- ↑ « Décret du 15 novembre 2018 portant promotion et nomination », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
- ↑ Snyders, Georges, (1917-2011). et Spitzer, Walter, (1927- ...)., Les Auschwitz : témoignages, Rodéo d'âme, impr. 2012, 76 p. (ISBN 978-2-9529128-9-1 et 2952912890, OCLC 862782100, lire en ligne)
Voir aussi
Articles connexes
- Tenou'a
- Rafle du Vélodrome d'Hiver
- Elie Wiesel
- Parce que j'étais peintre
- Níkos Kazantzákis
- Liste des monuments aux morts du 15e arrondissement de Paris
- Georges Yoram Federmann
- Pierre Bichet
- Liste des peintres juifs de l'École de Paris
- Les Mangeurs de lotus
- Place des Martyrs-Juifs-du-Vélodrome-d'Hiver
- Les Bestiaires
- Ulysse (poème)
- Christophe Cognet
- Square de la Place-des-Martyrs-Juifs-du-Vélodrome-d'Hiver
- Andrée Bordeaux-Le Pecq
- André Cottavoz
- Liste des œuvres publiques du 15e arrondissement de Paris
Liens externes
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