Nadia El Fani


Cet article est une ébauche concernant une réalisatrice française et une réalisatrice tunisienne.

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Nadia El Fani
Nadia El Fani en 2015 à Rome.
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (64 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
tunisienne
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
Blog officiel
nadiaelfani.blogspot.frVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Prix de la laïcité de l'association Comité Laïcité République ()
Chevalier de l'ordre national du Mérite ()Voir et modifier les données sur Wikidata

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Nadia El Fani (arabe : نادية الفاني), née le à Paris[1], est une réalisatrice, scénariste et productrice franco-tunisienne.

Biographie

Nadia El Fani est née d'une mère française et d'un père tunisien[2]. Son père Béchir El Fani est l'un des dirigeants du Parti communiste tunisien après l'indépendance[3]. Elle lui consacre son film Ouled Lenine en 2008[4]. Elle est une athée fervente, féministe et militante pour la liberté d'expression[5].

Carrière

Elle commence à travailler dans le cinéma comme stagiaire en 1982, sur le film Besoin d'amour de Jerry Schatzberg[6], tourné en Tunisie[7]. Elle devient ensuite assistante à la réalisation et travaille notamment avec Roman Polanski, Nouri Bouzid, Romain Goupil et Franco Zeffirelli[3],[2]. À partir de 1990, elle réalise ses premiers courts métragesPour le plaisir, Fifty-Fifty, mon amour, Tant qu'il y aura de la pelloche, etc. — et crée sa propre société de production en Tunisie, Z'Yeux Noirs Movies[2], pour produire et réaliser ses films depuis ce pays[3].

Elle s'installe à Paris en 2002, durant la postproduction de son premier long métrage de fiction, Bedwin Hacker[3].

Documentaires

Proche de groupes de Tunisiennes militantes, elle se lance dans le documentaire en 1993 avec Femmes Leader du Maghreb et Tanitez-moi[3].

Elle réalise plusieurs documentaires dont Ouled Lenine en 2008, Ni Allah, ni maître ![8] renommé Laïcité, Inch'Allah ! en 2011[9], Même pas mal en 2012 et Nos seins, nos armes ! en 2013.

En , six plaintes au pénal sont déposées contre elle en Tunisie à la suite de la diffusion de son film Laïcité, Inch'Allah ! ; elles ne sont classées sans suite que six ans plus tard, le [10]. Faouzia Charfi note qu'un entretien de Nadia El Fani à la chaîne Hannibal TV à propos de son film Laïcité, Inch'Allah ! a été tronqué pour l'attaquer et « appeler à la haine »[11].

En 2013, elle co-réalise avec Caroline Fourest Nos seins, nos armes ! , un documentaire sur le mouvement Femen pour France 2. En , elle retourne en Tunisie pour présenter son film Même pas mal[12]. En 2022, elle présente un nouveau film, Capitale parenthèse, où elle revient sur son expérience du confinement durant la pandémie de Covid-19[13].

Anti-athéisme : appel à la violence

Laure Daussy, journaliste de Charlie Hebdo écrit à son sujet : « Nadia El Fani a été soutenue en France, mais elle a dû faire face à un autre ennemi des athées, surtout lorsque ce sont des "ex-musulmans" : des membres des Indigènes de la République avaient appelé à "lui casser la gueule". On n'en est pas encore à l'appel au meurtre comme au Bangladesh, mais le cœur y est[14]. »

Filmographie

Nadia El Fani raconte son histoire lors du Congrès international pour les libertés d'expression et de conscience à Londres en juillet 2017.
  • 1990 : Pour le plaisir (court métrage de fiction) - réalisation
  • 1992 : Fifty-fifty, mon amour (court métrage de fiction) - réalisation
  • 1993 : Femmes Leader du Maghreb (long métrage documentaire) - réalisation
  • 1993 : Tanitez-moi (long métrage documentaire) - réalisation
  • 1995 : Mon cœur est témoin (long métrage documentaire québéco-tunisien de Louise Carré) - production
  • 1998 : Tant qu'il y aura de la pelloche (court métrage documentaire) - réalisation
  • 2003 : Bedwin Hacker (long métrage de fiction) - réalisation, scénario et production
  • 2005 : Unissez-vous, il n'est jamais trop tard !, pour la série de courts métrages Paris la métisse - réalisation
  • 2007 : Ouled Lenine (long métrage documentaire) - réalisation
  • 2011 : Laïcité, Inch'Allah ! (long métrage documentaire) - réalisation et production
  • 2012 : Même pas mal (long métrage documentaire) - coréalisation (avec Alina Isabel Pérez) et scénario
  • 2013 : Nos seins, nos armes ! (long métrage documentaire pour France 2 sur le mouvement Femen) - coréalisation (avec Caroline Fourest)
  • 2016 : Avec ou sans (documentaire sur le Festival international de danse contemporaine de Marrakech)
  • 2022 : Capitale parenthèse

Distinctions

En 2011, elle reçoit le Prix de la laïcité[15].

Notes et références

  1. « Nadia El Fani » (présentation), sur l'Internet Movie Database.
  2. a b et c (en) Rebecca Hillauer, Encyclopedia of Arab Women Filmmakers, Le Caire, Presses de l'université américaine au Caire, , 484 p. (ISBN 978-9-774-24943-3, lire en ligne), p. 390
  3. a b c d et e « Nadia El Fani », sur franceinter.fr (consulté le ).
  4. « Entre manipulation télévisuelle et justesse cinématographique », Attariq Al Jadid,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. (en) Chiara Spagnoli Gabardi, « Carthage Film Festival: Capitale Parenthèse / Exclusive Interview With Nadia El Fani », sur cinemadailyus.com, (consulté le ).
  6. « Nadia El-Fani », sur allocine.fr (consulté le ).
  7. (en) « Misunderstood (1984) - Filming Locations », sur imdb.com (consulté le ).
  8. Frida Dahmani, « Tunisie : Nadia el-Fani, sans dieu ni maître », Jeune Afrique,‎ (ISSN 1950-1285, lire en ligne, consulté le ).
  9. « Nadia El Fani - Une artiste en sursis », sur lepetitjournal.com, (consulté le ).
  10. « Cinéma : les plaintes contre Nadia El Fani classées sans suite », sur kapitalis.com, (consulté le ).
  11. « La charia et les révolutions arabes », dans Faouzia Charfi, Sacrées questions... : pour un islam d'aujourd'hui, Paris, Odile Jacob, (ISBN 978-2-738-13486-8).
  12. « Même pas mal de Nadia El Fani aux JCC 2017 », sur kapitalis.com, (consulté le ).
  13. « Capitale parenthèse : nouveau film de Nadia El Fani », sur kapitalis.com, (consulté le ).
  14. Laure Daussy, « Être athée ou signer sa condamnation à mort », Charlie Hebdo,‎ (ISSN 1240-0068, lire en ligne, consulté le ).
  15. « Les lauréats du Prix de la Laïcité et les présidents du jury depuis 2003 », sur laicite-republique.org, (consulté le ).

Liens externes

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