Daniel Bernoulli

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Pour les articles homonymes, voir Famille Bernoulli.

Daniel Bernoulli
Fonction
Recteur de l'université de Bâle
Biographie
Naissance

Groningue (Provinces-Unies)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
(à 82 ans)
Bâle (Ancienne Confédération suisse)Voir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Peterskirche (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Mathématicien, économiste, médecin, professeur d'université, physicien, statisticienVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Famille BernoulliVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Jean BernoulliVoir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Dorothea Falkner (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Nicolas Bernoulli
Anne Catherine Bernoulli (d)
Jean BernoulliVoir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Jacques Bernoulli (oncle)
Nicolas Bernoulli (d) (oncle)
Hieronymus Bernoulli (d) (oncle)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Maître
Directeur de thèse
Distinction
prix de l'Académie des sciences
Œuvres principales
Moral Expectation (d), paradoxe de Saint-Pétersbourg, Hydrodynamica (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de Daniel Bernoulli
Signature

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Daniel Bernoulli est un médecin, physicien et mathématicien suisse, né à Groningue le , et mort à Bâle, le .

Il est le fils de Jean Bernoulli, le neveu de Jacques Bernoulli et le frère de Nicolas Bernoulli et de Jean Bernoulli.

Prononciation de "Daniel Bernoulli"

Biographie, travaux

Il étudie la médecine à Bâle (dès 1716), à Heidelberg (1718) et à Strasbourg (1719), puis revient à Bâle en 1720 (docteur en médecine en 1721). N'ayant pu obtenir une chaire à Bâle, Bernoulli se rend à Venise en 1723 afin de poursuivre sa formation auprès du médecin Pietro Antonio Michelotti[1].

Il cultive à la fois les sciences mathématiques et les sciences naturelles, enseigne les mathématiques, l'anatomie, la botanique et la physique. Ami de Leonhard Euler, il travaille avec lui dans plusieurs domaines des mathématiques et de la physique, et partage avec lui dix fois le prix annuel de l'Académie des sciences de Paris, si bien qu'il s'en fait une sorte de revenu. Les différents problèmes qu'il tente de résoudre (théorie de l'élasticité, mécanisme des marées) le conduisent à s'intéresser et développer des outils mathématiques tels que les équations différentielles ou les séries. Il collabore également avec Jean le Rond d'Alembert dans l'étude des cordes vibrantes et avec Anna Barbara Reinhart. Il est le premier à utiliser un symbole (A.S.) pour désigner la fonction arc sinus.

Il passe quelques années à Saint-Pétersbourg, invité par Blümentrost de l'Académie, comme professeur de mathématiques, mais l'essentiel de sa carrière se déroule à l'université de Bâle où il enseigne successivement l'astronomie, la médecine et la philosophie.

Il a été comme son père, membre associé étranger de l'Académie royale des sciences de Paris le 24 juin 1748, de l'Académie royale des sciences de Prusse, de la Royal Society de Londres, de l'Académie des sciences de l'institut de Bologne, de l'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg, de l'Académie des sciences de Mannheim, fondée en 1763 par Charles Théodore de Bavière, de l'Académie des sciences de Turin, et de la Société économique de Berne, fondée en 1759 par Johann Rudolf Tschiffeli (1716-1780).

Publications

La couverture d'Hydrodynamica
Pieces qui ont remporté le Prix double de l'Academie royale des sciences en 1737
  • Hydrodynamica, sive de Viribus et Motibus Fluidorum commentarii. Opus Academicum… Strasbourg Dulsecker, 1738. Dans son Hydrodynamique, il montre l'importance du principe de la conservation de l'énergie, et expose les premiers éléments de la théorie cinétique des gaz. Les molécules gazeuses, en état d'agitation d'autant plus vive que la pression est plus élevée, heurtent les parois du récipient qui les contient ; la pression est le résultat de cette multitude de chocs[2]. On y trouve aussi un traité sur les marées et un travail sur les cordes vibrantes. Il expose aussi le théorème fondamental de la mécanique des fluides qui porte son nom : le théorème de Bernoulli.
  • La même année, il publie aussi un essai de Théorie sur la mesure du risque[3], dans lequel il énonce le Paradoxe de Saint-Pétersbourg — né de discussions entre lui et son frère Nicolas — considéré aujourd'hui par certains économistes de la finance comme fondateur des bases de la théorie économique et financière de l'aversion au risque, la prime de risque et l'utilité, bien que ne traitant pas directement de ces questions[3].
  • Essai d’une nouvelle analyse de la mortalité causée par la petite vérole, & des avantages de l’inoculation pour la prévenir (1760, publié en 1766)[4].

Hommages

  • Le Daniel Bernoulli : navire multifonctions de travaux sous-marins (de type pipe burying vessel), lancé en 2017, naviguant sous pavillon luxembourgeois[5].
  • Son buste a été réalisé par Johann Friedrich Funk II.

Notes et références

  1. Fritz Nagel, « Bernoulli, Daniel » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  2. Daumas, Histoire de la Science, p. 903)
  3. a et b Il s'agit d'un essai de mathématiques rédigé en latin dont le titre exact est Specimen theoriae novae de mensura sortis, la traduction de sortis par « risque » est moderne, et probablement anachronique (cf à ce sujet [1]). L'essai de Bernoulli porte sur l'équivalent (le terme est utilisé) entre une quantité certaine et une quantité hasardeuse (une variable aléatoire en termes modernes). Bernoulli appliquera d'ailleurs explicitement ses concepts à des décisions publiques non directement monétaires, comme le choix pour un État de considérer une stratégie d'inoculation (l'ancêtre de la vaccination) en fonction des risques de mortalité. L'extension à la notion de risque, et notamment de risque financier privé, a été entretenue, probablement pour des raisons idéologiques, notamment par les gloses de cet essai par Friedman et Savage en 1952.
  4. Jean-Pierre Gabriel et Pierre de la Harpe, « Daniel Bernoulli, pionnier des modèles mathématiques en médecine », Images des mathématiques, CNRS,‎ (lire en ligne).
  5. (en) Vesselfinder, « DANIEL BERNOULLI - Pipe Burying Vessel : IMO : 9778715, MMSI : 253350000 », sur vesselfinder.com (consulté le ).

Annexes

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  • Daniel Bernoulli, sur Wikimedia Commons

Bibliographie

  • Nicolas de Condorcet, Éloge de M. Bernoulli, dans Histoire de l'Académie royale des sciences - Année 1782, Imprimerie royale, Paris, 1785, p. 82-107 (lire en ligne)
  • Radelet-De Grave (Patricia), Daniel Bernoulli et le parallélogramme des forces, dans Sciences et techniques en perspectives, no 11 (1986-1987), 69-90.
  • Seth (Catriona), "Une nouvelle province des mathématiques", Les rois aussi en mouraient. Les Lumières en lutte contre la petite vérole, Paris, Desjonquères, 2008.

Articles connexes

Liens externes

  • Académie des sciences : Les membres du passé dont le nom commence par B
  • Ouvrage de Bernoulli numérisé par le SCD de l'Université de Strasbourg
  • (de) Cantor, Moritz, « Bernoulli,_Daniel », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 2, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 478-480

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