Alfred Bastien

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Bastien.

Alfred Bastien
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
IxellesVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 81 ans)
UccleVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
-Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
belgeVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Peintre, enseignant, dessinateur, artiste visuelVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Académie royale des beaux-arts de Gand (à partir de )
Académie royale des Beaux-Arts (à partir de )
École nationale supérieure des beaux-artsVoir et modifier les données sur Wikidata
Lieux de travail
Distinctions
Prix Godecharle ()
Membre de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Archives conservées par

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Alfred Théodore Joseph Bastien, né à Ixelles (Bruxelles) le et mort à Uccle (Bruxelles) le (à 81 ans), est un peintre belge.

Biographie

Alfred Bastien étudie à l'Académie royale des beaux-arts de Gand chez Jean Delvin en 1882 et à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles chez Jean-François Portaels en 1891. Ensuite, il étudie aux Beaux-Arts à Paris, où il étudie les peintures de Courbet et de Delacroix. Il fut influencé par les impressionnistes. Comme eux, il focalise sur les effets de lumière et développe un luminisme discret qui caractérise ses aquarelles de paysages, de natures mortes et de portraits.

Il est l'ami et modèle du sculpteur Jef Lambeaux et est membre fondateur du Sillon en 1893.

Alfred Bastien épouse une jeune femme dont le nom est l'homonyme de celui de Georgette Leblanc, cantatrice française. Georgette Bastien deviendra cantatrice à son tour et se produira au théâtre de la Monnaie, tout comme son illustre devancière.

Il visite de nombreux pays européens, l'Afrique du Nord en 1897, le Congo belge en 1913 ainsi que l'Inde, le Japon, la Chine et les îles du Pacifique Sud. Pendant cette période, Bastien est également membre du cercle bruxellois Labeur.

En 1911, sur instigation du roi Albert, le gouvernement belge commande à Alfred Bastien et à son ami Paul Mathieu le Panorama du Congo peinture monumentale destinée à décorer le Palais du Congo belge érigé pour l'Exposition universelle de Gand en 1913. Ils passent ainsi quatre mois au Congo voyageant en train et à pied de Matadi à Kinshasa à travers les paysages luxuriants de l'Afrique. Le résultat est une gigantesque fresque de 115 mètres de circonférence et de quinze mètres de haut illustrant la forêt, la montagne, le fleuve et le village indigène[2].

Bastien s'exile en Angleterre en avant de s'engager comme volontaire de guerre en 1915. Il sera incorporé au sein de la section artistique de l'armée belge, ce qui lui permet de rencontrer régulièrement le roi Albert et la reine Élisabeth. En 1917, il est détaché auprès du 22e bataillon de l'armée canadienne, où il peint des tableaux des combats des troupes canadiennes près d'Arras et de Passendale. Il obtiendra le grade de lieutenant.

Une partie de son travail fait partie de la collection d'art militaire Beaverbrook au Musée canadien de la guerre à Ottawa.

Après la guerre, il peint avec Charly Léonard (1894-1953) et Charles Swyncop le Panorama de la bataille de l'Yser (1920-1921).

Vers 1923, puis en 1950, il restaure le Panorama du Caire conservé à Bruxelles[3].

Bastien fait un deuxième mariage avec Alice Johns, surnommée Johnnie.

Il est le peintre et ami personnel du prince Charles.

Bastien est professeur de « peinture d'après nature » à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles de 1927 à 1945. Il aura parmi ses élèves Wu Zuoren (également connu sous les noms de « Ou Sogène » et de « Wu Tso-jen »), qui allait devenir directeur de l'Académie centrale des beaux-arts de Pékin. Pendant cette période, Alfred Bastien occupera à trois reprises le poste de directeur : d'octobre 1928 à janvier 1929, de juin 1929 à octobre 1930 et un mandat de trois ans de septembre 1935 à septembre 1938. Il sera également chargé de l'intérim du cours de peinture de Paysage de Paul Mathieu au décès de ce dernier et ce pour l'année académique 1932-1933[4].

Après la Seconde Guerre mondiale, Alfred Bastien sera brièvement membre du Parti communiste de Belgique, comme l'attestent quelques publications dans le journal Le Drapeau Rouge, organe de propagande de ce parti. En 1952, il sera reçu membre de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique.

En 1898, la maison du meunier au Rouge-Cloître à Auderghem vint dans les mains de la famille Bastien. Habitée dans un premier temps par sa sœur Henriette, l'artiste peintre s'y installera lui-même par après. Cette demeure est appelée depuis la maison de Bastien. Il faisait partie du groupe informel des peintres de Rouge-Cloître qui comprenait entre autres Franz Smeers, Demalander, Albert Pinot et Amédée Degreef.

Parmi ses élèves figurent Georgina Iserbyt, Jean Speliers, Micheline Quintin.

Il est inhumé à Auderghem.

Œuvres

Over the top, peinture de guerre dans sa période canadienne.

Œuvres aux musées d'Anvers, d'Ixelles, aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique à Bruxelles[5], de Gand, au musée Charlier à Saint-Josse-ten-Noode, au musée Gaspar[6].

Prix et honneurs

Publication

  • Alfred Bastien, Journal intime d'Albert Ier à Baudouin Ier : 1918-1955, Bruxelles : Racine, 2005

Notes et références

  1. « http://www.archiefbank.be/dlnk/AE_17182 »
  2. « Le panorama du Congo », Le Soir,‎ , p. 1
  3. « Grande Mosquée et Centre islamique et culturel de Belgique – ancien Pavillon du Panorama du Caire », monument.heritage.brussels, consulté le 16 novembre 2021.
  4. JacquesVan Lennep, Académie royale des beaux-arts de Bruxelles : 275 ans d'enseignement, Bruxelles, Crédit Communal, , 488 p. (ISBN 2-87193-030-9), p. 130-1
  5. Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique. Catalogue inventaire de la peinture moderne, Bruxelles, , p. 26
  6. David Colling, « Le don Raymond Lepée à l'Institut archéologique du Luxembourg », Bulletin trimestriel de l'Institut archéologique du Luxembourg, vol. 93, nos 1-2,‎ , p. 81
  7. « Nécrologie », Le Soir,‎ , p. 10

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Alfred Bastien, sur Wikimedia Commons

Bibliographie

  • Vandendries, Pierre, Vie, voyages, œuvres d'Alfred Bastien, Editions Libre de Paris, Paris, 1932
  • Bénézit, E., Dictionnaire critique des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, Paris, 1999
  • Berko, P. & V., Dictionnaire van Belgische en Hollandse Dierenschilders, Grafossart, Bruxelles, 1998
  • De Seyn, E., Dictionnaire biographique des Sciences, des Lettres et des Arts en Belgique, Bruxelles, 1935
  • Pas, W. & G., ARTO: Biografische Lexicon Plastische Kunst in België, De Gulden Roos, Anvers, 2000
  • Piron, P., De Belgische Beeldende Kunstenaars uit de 19e en 20e eeuw, Art in Belgium, Bruxelles, 1999
  • Marchal, Jacky, Les Panoramas, Namur : Les Amis de la Citadelle de Namur, 2005
  • Emmanuel Van de Putte, Les Peintres de la forêt de Soignes : jardin de Bruxelles : 1850-1950, Bruxelles : Racine, 2009

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Alfred Bastien, sur Wikimedia Commons
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • ISNI
    • BnF (données)
    • IdRef
    • LCCN
    • GND
    • Belgique
    • Pays-Bas
    • NUKAT
    • WorldCat
  • Ressources relatives aux beaux-artsVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Art UK
    • Artists of the World Online
    • Bénézit
    • Bridgeman Art Library
    • British Museum
    • Delarge
    • Dictionnaire des peintres belges
    • Musée d'Orsay
    • RKDartists
    • Union List of Artist Names
  • Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généralisteVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Biographie nationale de Belgique
  • icône décorative Portail de la peinture
  • icône décorative Portail de la Belgique